Dans les pays industrialisés, le mercure provenant des amalgames dentaires constitue l’une des principales sources d’exposition au mercure.
À doses importantes, le mercure est neuro- et néphrotoxique.
Un lien entre l’exposition chronique à de faibles doses de mercure provenant des amalgames dentaires et la survenue de pathologies rénales, neurodégénératives ou de troubles neurocomportementaux, fait toujours l’objet de suspicions, mais il n’est pas établi.
Certaines observations cliniques sont troublantes mais les études épidémiologiques ne montrent pas d’effet majeur à l’échelle de la population générale.
Diverses hypothèses ont été avancées selon lesquelles certaines personnes seraient plus sensibles aux effets du mercure à faible dose.
Plusieurs pays, en tête desquels figure la Suède, recommandent de limiter de plus en plus l’utilisation des amalgames, particulièrement chez les femmes enceintes et les enfants.
Dans le cadre d’une stratégie globale d’élimination du mercure, le Parlement européen attend de la Commission une proposition visant à limiter l’utilisation du mercure dans les amalgames dentaires.
L’évaluation de la balance bénéfices-risques des matériaux d’obturation dentaire alternatifs est insuffisante pour permettre de choisir facilement entre ces matériaux et les amalgames au mercure.
©Prescrire 1er mai 2008
Rev Prescrire 2008 ; 28 (295) : 378-382
|