L'irradiation, appelée aussi ionisation, des aliments
vise à prolonger la durée de conservation en inhibant la germination,
en détruisant des insectes et en réduisant le nombre des microorganismes
pathogènes présentant des risques pour la santé. |
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Pour en savoir
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L'irradiation des aliments : une technique
de conservation débattue Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 282-387
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L'irradiation
des aliments : L'évaluation des bénéfices et des risques
de l'irradiation Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 534-544. Réservé
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Pour ses partisans,
dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations
unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les bénéfices
attendus de l'irradiation des aliments sont à la fois économiques
et sanitaires. Bénéfices
économiques, du fait de la diminution des pertes de production alimentaire
après les récoltes, et du développement potentiel des échanges
entre pays pauvres et pays riches.
Bénéfices
sanitaires, du fait d'une part de la diminution de l'emploi de produits chimiques
toxiques utilisés pour la préservation des stocks alimentaires,
et d'autre part de la baisse attendue des maladies et des décès
d'origine alimentaire, par élimination des microorganismes pathogènes
pour l'espèce humaine.
L'irradiation
des aliments a fait l'objet d'études à court terme sur des êtres
humains. Elle est utilisée pour l'alimentation des astronautes et des malades
soumis à des traitements immunodépresseurs. Elle a fait l'objet
d'études à court et à long termes sur plusieurs espèces
animales et surtout d'études in vitro.
Selon
les comités scientifiques et les organisations internationales qui ont
encouragé ces travaux, les résultats obtenus permettent d'assurer
que l'irradiation, dans de bonnes conditions d'hygiène et selon les règles
définies par le Codex Alimentarius, ne pose pas de problème de santé
publique.
Néanmoins,
plusieurs questions telles que celles posées par la nocivité éventuelle
des produits de radiolyse, la radiorésistance de certains microorganismes
et la dégradation de plusieurs vitamines sont toujours étudiées.
Développée
jusqu'alors dans une relative indifférence, l'irradiation des aliments
a aujourd'hui des adversaires, notamment aux États-Unis d'Amérique
et en France. Alors que des autorités de santé, dans ces deux pays,
l'encouragent pour diminuer l'impact des maladies d'origine alimentaire.
L'étude
du dossier ne met pas en évidence de risques majeurs pour la santé
humaine dus à l'irradiation des aliments. Cependant, des inconnues subsistent
sur les effets à long terme d'une consommation à grande échelle
d'aliments irradiés. ©La revue Prescrire
1er août 2006 Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 534-544 (46
références). |