Revue Prescrire, article en une, Iarradiation des aliments août 2006
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L'irradiation des aliments :
Évaluation des bénéfices et des risques
 
L'irradiation, appelée aussi ionisation, des aliments vise à prolonger la durée de conservation en inhibant la germination, en détruisant des insectes et en réduisant le nombre des microorganismes pathogènes présentant des risques pour la santé.
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L'irradiation des aliments :
une technique de conservation débattue

Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 282-387
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L'irradiation des aliments :
L'évaluation des bénéfices et des risques de l'irradiation

Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 534-544.
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Pour ses partisans, dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les bénéfices attendus de l'irradiation des aliments sont à la fois économiques et sanitaires.

Bénéfices économiques, du fait de la diminution des pertes de production alimentaire après les récoltes, et du développement potentiel des échanges entre pays pauvres et pays riches.

Bénéfices sanitaires, du fait d'une part de la diminution de l'emploi de produits chimiques toxiques utilisés pour la préservation des stocks alimentaires, et d'autre part de la baisse attendue des maladies et des décès d'origine alimentaire, par élimination des microorganismes pathogènes pour l'espèce humaine.

L'irradiation des aliments a fait l'objet d'études à court terme sur des êtres humains. Elle est utilisée pour l'alimentation des astronautes et des malades soumis à des traitements immunodépresseurs. Elle a fait l'objet d'études à court et à long termes sur plusieurs espèces animales et surtout d'études in vitro.

Selon les comités scientifiques et les organisations internationales qui ont encouragé ces travaux, les résultats obtenus permettent d'assurer que l'irradiation, dans de bonnes conditions d'hygiène et selon les règles définies par le Codex Alimentarius, ne pose pas de problème de santé publique.

Néanmoins, plusieurs questions telles que celles posées par la nocivité éventuelle des produits de radiolyse, la radiorésistance de certains microorganismes et la dégradation de plusieurs vitamines sont toujours étudiées.

Développée jusqu'alors dans une relative indifférence, l'irradiation des aliments a aujourd'hui des adversaires, notamment aux États-Unis d'Amérique et en France. Alors que des autorités de santé, dans ces deux pays, l'encouragent pour diminuer l'impact des maladies d'origine alimentaire.

L'étude du dossier ne met pas en évidence de risques majeurs pour la santé humaine dus à l'irradiation des aliments. Cependant, des inconnues subsistent sur les effets à long terme d'une consommation à grande échelle d'aliments irradiés.

©La revue Prescrire 1er août 2006
Rev Prescrire 2006 ; 26 (274) : 534-544 (46 références).