L'irradiation, appelée aussi ionisation, des aliments
vise à prolonger la durée de conservation en inhibant la germination,
en détruisant des insectes et en réduisant le nombre des microorganismes
pathogènes présentant des risques pour la santé. |
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Pour en savoir
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L'irradiation des aliments : une technique
de conservation débattue Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 282-387
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L'irradiation des
aliments a été promue surtout depuis les années 1950, à
l'initiative des États-Unis d'Amérique. En
1980, un rapport d'un comité conjoint d'experts de l'Organisation mondiale
de la santé, de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture, et de l'Agence internationale de l'énergie atomique a approuvé
l'irradiation des aliments.
Depuis
lors, les trois organisations internationales encouragent, à l'échelle
mondiale, l'usage de cette technique. Leurs objectifs affichés sont : assurer
une meilleure sécurité alimentaire, en réduisant les pertes
de récolte ; éviter la propagation de parasites nuisibles ; diminuer
l'impact des infections d'origine alimentaire.
Une
cinquantaine de pays autorisent l'irradiation, dont l'Afrique du Sud, la Belgique,
le Brésil, le Canada, les États-Unis d'Amérique, la France,
l'Inde, le Royaume-Uni. Les autorisations recouvrent une soixantaine d'aliments
différents. Cependant quelques centaines de milliers de tonnes d'aliments
seulement sont irradiées chaque année, ce qui représente
une part infime de la production alimentaire mondiale.
En
1999, deux directives européennes ont été adoptées
pour rapprocher les législations des États membres. Mais la liste
communautaire ne comporte actuellement qu'une seule catégorie d'aliments
pouvant être irradiés, acceptée par tous les États.
Cela traduit l'opposition persistante de plusieurs États membres à
l'irradiation des denrées alimentaires.
Aux
États-Unis d'Amérique, premier pays à avoir autorisé
l'irradiation d'aliments, la sensibilité des autorités et du corps
médical aux risques d'infections d'origine alimentaire dessine un courant
de plus en plus favorable à l'irradiation comme technique d'appoint pour
assurer une meilleure sécurité des aliments. L'opposition, elle
aussi, grandit.
Le débat
va-t-il entrer dans une nouvelle phase ? ©La
revue Prescrire 15 mai 2005 Rev Prescrire 2005 ; 25 (261) : 382-387
(37 références). |