Patients, consommateurs, professionnels de
santé, organismes de protection sociale se sont mobilisés, notamment
au sein du Collectif Europe et Médicament. Depuis, les citoyens de certains
pays européens se sont montré plus attentifs encore qu'auparavant
aux garanties apportées par les États et les agences de régulation
en matière de pharmacovigilance. |
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Europe et pharmacovigilance
Appliquer la nouvelle réglementation et aller au-delà Texte
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La
Directive et le Règlement européens sur le médicament, publiés
au Journal Officiel de l'Union européenne le 30 avril 2004, ont été
adoptés à la suite d'une procédure de codécision,
qui implique à la fois le Parlement européen et le Conseil des ministres.
Patients, consommateurs,
professionnels de santé, organismes de protection sociale se sont mobilisés,
notamment au sein du Collectif Europe et Médicament, pour intervenir dans
les débats qui ont duré plus de deux ans, de fin 2001 à début
2004. Ainsi, en matière
de pharmacovigilance, le Règlement européen (CE) 726/2004 a pour
ambition « d'établir des procédures de pharmacovigilance
strictes et efficaces, de permettre à l'autorité compétente
de prendre des mesures provisoires d'urgence y compris l'introduction de modifications
de l'autorisation de mise sur le marché et, enfin, de permettre à
tout moment une réévaluation du rapport bénéfice/risque
d'un médicament » (considérant 30). Il vise également
à permettre « la surveillance intensive des effets indésirables
(
), de façon à garantir le retrait rapide du marché
de tout médicament présentant un rapport bénéfice/risque
négatif dans des conditions d'utilisation normales » (considérant
29). Et la Directive européenne 2004/27/CE souligne la nécessité
de renforcer « la pharmacovigilance et, d'une manière plus globale,
la surveillance du marché et les sanctions en cas de non-respect des dispositions »
(considérant 20).
Depuis,
les citoyens de certains pays européens se sont montré plus attentifs
encore qu'auparavant aux garanties apportées par les États et les
agences de régulation en matière de pharmacovigilance. En témoigne
la pétition irlandaise réclamant la création d'une instance
indépendante de pharmacovigilance dans cet État membre. Au niveau
national, des décisions relatives à l'organisation de la pharmacovigilance
ont été prises, allant parfois dans le bon sens, tel l'accès
aux données de pharmacovigilance aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
Cependant,
les efforts du Collectif Europe et Médicament n'ont pas réussi à
faire évoluer la nouvelle réglementation européenne sur la
déclaration directe d'un effet indésirable par les patients. Ainsi,
l'article 101 de la Directive 2004/27/CE n'évoque pas la déclaration
par les patients. ©La revue Prescrire 1er juillet 2006 |