Face à
un arrêt cardiorespiratoire, les professionnels de santé isolés,
comme les "témoins" formés aux premiers secours, doivent
faire appel à une unité mobile de réanimation et appliquer
au mieux les gestes de survie : libération des voies aériennes,
bouche à bouche, et massage cardiaque externe .
Lors
du massage cardiaque externe, le nombre de compressions thoraciques à effectuer
est de 100 par minute environ. Jusqu'alors, des recommandations nord-américaines
et européennes préconisaient d'alterner 15 compressions thoraciques
et 2 insufflations.
En
décembre 2005, l'American Heart Association et l'International Liaison
Committee on Resuscitation ont publié de nouvelles recommandations relatives
à la réanimation cardiorespiratoire et aux urgences cardiovasculaires.
Ces
nouvelles recommandations préconisent désormais d'alterner 30 compressions
thoraciques et 2 insufflations, chez les adultes et chez les enfants. Le nombre
de compressions thoraciques préconisé est toujours de 100 par minute
environ. Ces recommandations ne reposent pas sur un fort niveau de preuves ; elles
ont été émises par des spécialistes sur la base de
critères intermédiaires. Elles ont pour objectif, d'une part, de
simplifier l'enseignement des gestes de survie et, d'autre part, de limiter les
interruptions du massage cardiaque lors de son alternance avec les insufflations,
et d'augmenter ainsi les chances d'atteindre des hautes fréquences de compressions
thoraciques. Ces dernières sont statistiquement corrélées
à une meilleure reprise de l'activité circulatoire spontanée
L'impact sur la survie
sans séquelles neurologiques des victimes d'arrêt cardiorespiratoire
reste à déterminer par des études prospectives. Mais il paraît
préférable d'appliquer ces nouvelles recommandations sans attendre.
©La
revue Prescrire 15 mai 2006 Rev Prescrire 2006 ; 26 (272) : 377. |