Face à un arrêt cardiorespiratoire, chez
les adultes, le mieux est d'appeler (ou de faire appeler) une unité mobile
de réanimation et d'appliquer au plus tôt les gestes de survie :
libération des voies aériennes, bouche-à-bouche et massage
cardiaque externe. |
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Arrêt cardiorespiratoire de l'adulte
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Le massage cardiaque
externe s'effectue en alternance avec le bouche-à-bouche au rythme de 15
compressions thoraciques pour 2 insufflations. Le nombre de compressions à
réaliser, chez les adultes, est de 100 par minute environ.
Trois
études prospectives, réalisées chez des adultes victimes
d'un arrêt cardiorespiratoire, permettent de savoir si cette fréquence
est bien appliquée en pratique, et si cela s'accompagne d'une meilleure
reprise d'activité circulatoire spontanée.
Dans
l'une réalisée en milieu hospitalier, la fréquence des compressions
thoraciques a été inférieure à 90 par minute dans
près de 28 % du temps consacré au massage cardiaque externe. Dans
une autre étude réalisée en dehors de l'hôpital, la
fréquence moyenne des compressions thoraciques effectuées pendant
le massage cardiaque externe a été de 64 par minute.
Une
étude prospective, réalisée dans trois hôpitaux, permet
de constater que la fréquence des compressions thoraciques a été
inférieure à 80 par minute pendant environ 40 % du temps consacré
à l'application du massage cardiaque externe, et inférieure à
70 par minute pendant environ 22 % de ce temps. Les plus hautes fréquences
de compressions thoraciques ont été statistiquement corrélées
avec une reprise plus fréquente d'activité circulatoire spontanée
: chez les victimes d'arrêt cardiorespiratoire qui ont eu une reprise d'activité
circulatoire spontanée, la fréquence moyenne des compressions thoraciques
était de 90 versus 79 chez les victimes d'arrêt cardiorespiratoire
qui n'ont pas eu de reprise d'activité circulatoire spontanée (p = 0,0033). La
reprise d'une activité circulatoire spontanée n'est qu'un critère
clinique intermédiaire, et cette étude n'apporte pas d'information
quant à la survie sans séquelles neurologiques. De plus, il ne s'agit
pas d'un essai comparatif randomisé.
En
pratique, malgré leurs limites, ces résultats encouragent à
mieux appliquer ce geste de survie. ©La revue
Prescrire 1er mars 2006 Rev Prescrire 2006 ; 26 (270) : 206. |