Revue Prescrire, article en une, Acides gras Omega 3 mars 2006
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Acides gras polyinsaturés oméga-3
en prévention cardiovasculaire secondaire

 
Continuer à privilégier le régime méditerranéen
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Aliments enrichis en phytostérols ou phytostanols
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Régime alimentaire "méditerranéen" chez les coronariens
Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 613-614.
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Acides gras polyinsaturés oméga-3
en prévention cardiovasculaire secondaire

Rev Prescrire 2006 ; 26 (270) : 194-199.
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Acides gras polyinsaturés oméga-3
à longue chaîne (Omacor°) : il y a mieux à faire en prévention

Rev Prescrire 2006 ; 26 (270) : 167-171.
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Acides gras polyinsaturés oméga-3
à longue chaîne (Omacor°) vu d'ailleurs

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L'acide alphalinolénique (de la série oméga-3) est, avec l'acide linoléique (de la série oméga-6), un des deux acides gras polyinsaturés dits essentiels. Leur apport par l'alimentation est indispensable à l'humain. L'acide alphalinolénique est présent principalement dans les huiles de colza, de noix et de soja.

Par des processus chimiques d'élongation et de désaturation, l'allongement de la chaîne carbonée de l'acide alphalinolénique aboutit à d'autres acides gras de la série oméga-3 présents en grande quantité dans les poissons gras des mers froides : acide eicosapentaénoïque (EPA) et acide docosahexaénoïque (DHA) notamment.

La consommation en acides gras polyinsaturés de la population française est mal connue. Une carence en acides gras polyinsaturés semble rare.

En prévention cardiovasculaire secondaire, plusieurs essais cliniques sont en faveur d'une intervention diététique encourageant entre autres la consommation d'acide alphalinolénique. Le niveau de preuves est modeste, notamment parce qu'une augmentation de la consommation en acide alphalinolénique n'était qu'une des modifications diététiques introduites.

Diverses questions restent sans réponse claire : l'évaluation de l'efficacité présumée des capsules d'huile de chair de poissons gras a amené des résultats discordants qui sont insuffisants pour promouvoir début 2006 leur utilisation en prévention cardiovasculaire. Certains résultats font même craindre un effet défavorable des capsules d'huile de poissons, chez les coronariens en particulier.

Prendre un supplément d'acides gras oméga-3 sous forme de capsules n'a pas les mêmes conséquences que de manger davantage de poisson. En effet, l'introduction du poisson va modifier l'alimentation et probablement diminuer la consommation de viandes, ce que ne fait guère la prise de capsules. De même, le mode de préparation des aliments, et du poisson en particulier, a probablement une incidence sur la qualité diététique finale.

En pratique, d'après les essais cliniques, ce sont les interventions diététiques qui se rapprochent du régime dit "méditerranéen" qui donnent les meilleurs résultats en prévention cardiovasculaire secondaire. Les résultats cliniques tangibles sont plus importants avec un meilleur niveau de preuves.

©La revue Prescrire 1er mars 2006
Rev Prescrire 2006 ; 26 (270) : 194-199 (27 références).