Les fiches du Collectif Europe et Médicament |
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Pourquoi les firmes pharmaceutiques ne peuvent transmettre
que des informations de nature promotionnelle ? |
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Fiche
n°6 |
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19 août
2002 |
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Le Collectif Europe et Médicament demande, au travers
de ses propositions d'amendements, que la publicité sur
les médicaments ne se substitue jamais à la nécessaire
et rigoureuse information des patients et des professionnels
de santé par des sources indépendantes.
N'est-ce pas la fonction même de la presse ?
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Pour
pouvoir prendre en charge ses problèmes de santé ou
les prévenir, chacun a besoin d'informations suffisantes sur
son corps, sa physiologie, l'origine des maladies, les médicaments,
etc.
Agir
sur sa santé, ce n'est pas toujours recourir à un médicament.
La prévention, les mesures d'hygiène de vie, la chirurgie,
la kinésithérapie, la psychothérapie ou d'autres
moyens non médicamenteux constituent parfois le meilleur choix.
Et lorsqu'un médicament est utile, il faut pouvoir choisir
celui qui est le plus adapté à la situation pour garantir
la plus grande efficacité possible, au moindre risque, avec
les conditions de traitement les moins contraignantes, et au meilleur
coût.
Pour
faire les meilleurs choix de traitement, chacun a besoin d'une information
comparative, tenant compte de toutes les données disponibles,
sans les occulter ou les déformer. Seule une source indépendante
peut apporter une telle information. On ne peut pas demander à
une firme pharmaceutique ou à un producteur de biens de santé
de fournir, in fine, autre chose qu'une information favorable à
ses produits, car son objectif est tout naturellement d'en vendre
le plus possible.
Un
exemple parmi d'autres :
Les patients diabétiques ont besoin dans leur grande majorité,
non pas d'insuline, mais d'abord de mesures d'hygiène de vie
et, en cas d'échec, et en cas d'échec seulement, de
médicaments hypoglycémiants oraux. Parmi ces médicaments,
seuls quelques-uns ont fait l'objet d'une évaluation sur les
critères pertinents de morbidité et de mortalité.
Seuls les médicaments qui ont diminué la morbidité
et la mortalité dans les essais cliniques devraient être
utilisés.
Les firmes pharmaceutiques qui continuent à vendre des médicaments
hypoglycémiants moins bien évalués que d'autres
ne peuvent évidemment pas s'en vanter. D'une manière
générale, la tendance logique des firmes est de chercher
à vendre le plus possible et donc à minimiser les limites
de leurs médicaments et à en exagérer les qualités.
Les
firmes pharmaceutiques font leur métier d'industriel en cherchant
à promouvoir leurs médicaments. Ne leur demandons pas
de faire de l'information comparative rigoureuse : ce n'est pas
compatible avec leur métier. |
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