Financement de l'Agence européenne
du médicament : garantir un minimum d'indépendance
Les parlementaires
avaient demandé que les "tâches centrales"
de l'Agence soient assurées par un financement public. La
Commission continue à considérer que des tâches
aussi centrales et sensibles que l'examen des demandes d'autorisation
de mise sur le marché sont des "services rendus à
l'industrie pharmaceutique" et qu'elles peuvent donc être
financées par cette dernière.
En l'état
de ses travaux, le Conseil semble prêt à adopter le
principe d'un financement public pour ce qui concerne la pharmacovigilance
(article 60-1), mais ne propose pas d'autres garanties pour le moment.
Le Collectif
Europe et Médicament considère que l'évaluation
scientifique des demandes d'AMM, et la tenue des registres renfermant
toutes les données sensibles sur le médicament (en
particulier données sur les essais cliniques, rapports d'évaluation,
comptes rendus de commissions, rapports d'enquêtes de pharmacovigilance,
etc.) doivent faire l'objet d'un financement public. La gestion
administrative des dossiers peut en revanche être couverte
par les redevances payées par les industriels qui sollicitent
l'examen de dossier.
Les articles
60 et 61 devraient être reconsidérés dans ce
sens, à la lumière des critiques portées aujourd'hui
au niveau international sur le financement des agences du médicament.
©La revue Prescrire pour le Collectif
Europe et Médicament 1er mars 2003
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