Revue Prescrire, article en une, DCI : Intelligible, décembre 2007
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DCI : Intelligible
 

La dénomination commune internationale (DCI)
est le seul langage commun qui permet de nommer les médicaments de la même façon, partout dans le monde.

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Noms commerciaux de médicaments : une confusion entretenue par les agences
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Priorité à la DCI
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C'est un langage bien meilleur que les noms commerciaux pour se comprendre entre soignants : en formation, pour exposer ou lire des travaux de recherche ou d'évaluation, pour toute communication qui entoure la prise en charge des patients.

C'est un langage bien meilleur que les noms commerciaux pour que soignants et soignés se comprennent quelles que soient les circonstances, pour éviter des erreurs, des surdosages, des interactions médicamenteuses, etc. Beaucoup de patients sont attentifs à leurs médicaments, même avec des noms complexes, et comprennent ce que représente "le vrai nom d'un médicament" : une substance active, et non une image de marque. La confiance attribuée au médicament n'en pâtit pas, bien au contraire.

C'est un langage bien meilleur que les noms commerciaux pour des choix thérapeutiques maîtrisés. Les guides thérapeutiques dignes de confiance classent forcément les médicaments par DCI. Penser en DCI permet d'échapper aux pressions publicitaires des marques, et à une prescription ou un conseil médicamenteux décérébré, "réflexe", routinier.

Toutes les DCI ne sont pas parfaites. Par exemple, certaines ne mettent pas totalement à l'abri de risques de confusion : mais ces risques sont moindres qu'avec des noms commerciaux.

Certaines DCI semblent plus complexes au premier abord ? Oui, mais elles sont moins nombreuses que les noms commerciaux, et surtout elles bénéficient d'une syntaxe logique de segments-clés, qui permet de situer d'emblée le médicament dans la pharmacologie. Tous les efforts n'ont pas été faits jusqu'ici pour les enseigner et les utiliser de manière optimale, ni pour mettre en valeur les DCI sur les conditionnements des médicaments. Et des améliorations peuvent encore être apportées dans l'élaboration de DCI plus explicites et plus sûres.

Désormais, les soignants ont cette chance, pour communiquer entre eux et avec les patients, d'adopter le langage intelligible de la DCI : pour la clarté de la pensée, pour la sécurité des patients, pour un usage maîtrisé des médicaments, libre d'influences. Désormais aussi, la première place doit revenir à la DCI au cours de la formation initiale et permanente.
Chiche !

©Prescrire 1er décembre 2007
Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 881.