La bronchiolite du
nourrisson est une infection virale fréquente. Elle est le plus souvent
bénigne, d'évolution favorable en une à deux semaines. Il
n'y a pas de médicament spécifique efficace ni sur la durée
des symptômes ni sur leur sévérité. Le
recours systématique à la kinésithérapie respiratoire
en cas de bronchiolite, préconisé en France mais non dans d'autres
pays, n'est pas justifié. La
technique de kinésithérapie respiratoire préconisée
en France, en cours d'évaluation, expose à des fractures de côtes
(1 fracture pour 1 000 enfants traités). L'évaluation d'une
autre technique de kinésithérapie respiratoire, non utilisée
en France, n'a pas montré d'efficacité sur la bronchiolite, ni sur
la durée d'hospitalisation. En
l'absence de traitement médicamenteux spécifique efficace, l'essentiel
de la prise en charge de la bronchiolite repose sur la surveillance clinique,
dont l'entourage peut être investi dans la plupart des cas : principalement
une surveillance de l'évolution de la gêne respiratoire et d'une
capacité d'alimentation suffisante. L'entourage doit connaître les
principaux éléments de surveillance devant conduire à réévaluer
l'état clinique de l'enfant et envisager une hospitalisation : difficultés
alimentaires, gêne respiratoire croissante, cyanose, aggravation de l'état
général. En
présence de signes de gravité, notamment chez les nourrissons les
plus à risque de complications (prématurés, faible poids
de naissance, âge inférieur à 6 semaines, enfants ayant une
maladie grave préexistante), hospitaliser les nourrissons permet une surveillance
accrue et la mise en place de soins plus lourds, mais expose aussi à des
effets indésirables spécifiques.
©La
revue Prescrire 1er novembre 2007 |