Assez de blabla ! |
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Assez de blabla et de pseudo-mesures. Des choix politiques
clairement étayés et exposés, s'il vous plaît.
Afin que chacun puisse comprendre, débattre, puis participer
aux décisions collectives. |
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Pour
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Un brin d'histoire des taux de remboursement
La création d'un taux de remboursement dit "faible"
remonte à 1977
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Baisses de taux de remboursement :
un pot pourri
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Une nouvelle
liste de médicaments moins remboursables par la Sécurité
sociale est donc publiée.
Le processus n'est
pas nouveau : les gouvernements français successifs cherchent
tous à "faire quelque chose" dans ce domaine. Et
quel que soit le gouvernement, le résultat est le même :
aucune explication préalable digne de ce nom ; des listes
truffées d'inexactitudes ; une politique globale de santé
incompréhensible.
Au service de
la santé des personnes et parfois au détriment du bon
état des finances collectives de protection sociale, tous les
traitements ne se valent pas. Il faut régulièrement
"nettoyer les listes" : les listes d'autorisations
de mise sur le marché, et celles des médicaments (et
autres produits) remboursables et/ou admis aux collectivités.
Encore faut-il
le faire correctement : au grand jour, avec constance, régularité,
prospective ; en élaborant des règles du jeu claires
; en prévoyant les solutions de remplacement ; en informant
et en motivant les professionnels de santé et les patients
; en faisant primer l'évaluation sereine et régulièrement
renouvelée de la balance bénéfices-risques sur
les éléments financiers.
Pourquoi "dérembourser"
ou moins rembourser des médicaments dont la balance est défavorable ?
La santé des patients mérite leur retrait du marché,
sans arrière-pensée financière.
Quels choix de
société doit-on faire en matière de placebothérapie
et de médicaments dits de "confort" ou de "petit
risque" ? Les acrobaties mercantiles du genre "homéopathie
à 65 % versus topiques antiacnéiques ou antimycosiques
à 35 %" sont indéfendables.
Pourquoi accepter
des écarts considérables de prix entre les anciens et
les nouveaux médicaments, quand le progrès thérapeutique
allégué s'avère non démontré ou
résolument nul ? Quel argument solide peut justifier le
grand écart de prix entre les anti-inflammatoires du groupe
des "coxibs" et l'ibuprofène ? Quel argument
médical peut expliquer les "mégaprix", remboursables
à 100 %, des anticancéreux qui n'améliorent
ni la durée, ni la qualité de la survie ?
Les ministres
de la Santé qui se succèdent se disqualifient en n'osant
pas défendre des plans cohérents, à long terme,
documentés, équilibrés, justes : des plans "de
santé", et non des plans "d'industries de santé",
soumis aux groupes de pression les plus puissants du moment.
Assez de blabla
et de pseudo-mesures. Des choix politiques clairement étayés
et exposés, s'il vous plaît. Afin que chacun puisse comprendre,
débattre, puis participer aux décisions collectives.
©La revue Prescrire 1er juin 2003
Rev Prescr 2003 ; 23 (240) : 401.
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