En janvier, Prescrire fait un bilan d'une trentaine de pages des conclusions des centaines d'analyses et de synthèses publiées dans la revue au fil des mois de l'année écoulée, classées par domaine : les médicaments à retenir, ou au contraire à écarter, ainsi que les éléments permettant de mieux soigner de nombreuses situations cliniques et de mieux cerner les risques des traitements. Plusieurs médicaments ont une place à retenir dans certaines situations cliniques, en tenant compte de leurs effets indésirables.
Voici quelques exemples :
- Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate non métastasé résistant à la castration, la durée de vie est allongée avec l'ajout d'apalutamide (Erleada°) ou d'enzalutamide (Xtandi°).
- Chez les patients en insuffisance cardiaque chronique, la dapagliflozine (Forxiga°) réduit le risque de complications et peut-être de mourir, au prix cependant d'effets indésirables parfois graves.
- Chez les personnes en surdose d'opioïde, la naloxone par voie nasale, à nouveau disponible sous le nom Nyxoid°, est un antidote utile.
- Chez les patients en hypoglycémie avec perte de conscience, le glucagon par voie nasale (Baqsimi°) est plus pratique que les formes injectables.
- Chez les patients souffrant d'une hypertension intraoculaire, la brimonidine (Brimazed°) est devenu disponible en collyre unidose sans conservateur.
- Chez les patients infectés par le HIV, l'association du cabotégravir (Vocabria°) avec la rilpivirine en injections intramusculaires (Rekambys°) mensuelles ou tous les deux mois est une alternative aux bithérapies par voie orale.
- Chez les jeunes femmes, le vaccin papillomavirus à 4 valences semble diminuer de deux tiers environ le risque de cancer invasif du col de l'utérus.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er janvier 2022
• Texte complet :
"Pour mieux soigner : enrichir et mettre à jour ses choix thérapeutiques. Le tri 2021" Rev Prescrire 2022 ; 41 (459) : 29-56. Réservé aux abonnés.