En France, de nombreuses femmes enceintes sont exposées à des médicaments. Les données disponibles sur les conséquences éventuelles pour l'enfant à naître de la prise de médicaments par une femme enceinte ou qui pourrait l'être sont souvent manquantes ou parcellaires. Des désastres récents montrent que même quand les données sont connues et alarmantes, elles sont encore trop peu prises en compte.
Une étude a montré l'importance d'impliquer tous les soignants qui conseillent ou prennent en charge les femmes qui pourraient devenir enceintes, et pas seulement ceux qui suivent spécifiquement la grossesse.
Prescrire publie des critères de qualité pour aider les soignants à penser "grossesse" et "enfant à naître" avant de prescrire, dispenser, conseiller ou administrer un médicament ou une autre substance chez une femme qui pourrait être enceinte.
Ces critères de qualité portent notamment sur : la connaissance de la situation clinique de la patiente, le stade de la grossesse ou son éventualité (absence de contraception, projet, etc.) ainsi que de l'ensemble des médicaments ou autres produits de santé pris par la femme qui pourrait être enceinte, ponctuellement ou au long cours ; l'analyse de la pertinence des traitements pris ou envisagés au vu du stade de la grossesse ou d'une éventuelle grossesse avec une éventuelle modification des traitements en cas de risque pour la femme enceinte et/ou l'enfant à naître ; l'information de la patiente sur les résultats de l'analyse et les actions à envisager et plus généralement sur les risques liés à la prise de médicaments ou d'autres produits pendant la grossesse ; les échanges avec les autres professionnels de santé intervenant auprès de la patiente.
©Prescrire 1er janvier 2021
• Texte complet :
"Grossesse et risque médicamenteux : pendant et aussi avant" Rev Prescrire 2021 ; 41 (447) : 65-70. Réservé aux abonnés.
