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Grippe : un diagnostic basé sur des signes cliniques et un contexte épidémique

C'est le contexte d'une épidémie de grippe qui rend probable le diagnostic de grippe en cas de signes évocateurs.

Une grippe est une infection respiratoire aiguë provoquée par un virus de la famille des Orthomyxoviridae. Cette infection se manifeste souvent par l'apparition brusque d'une fièvre parfois élevée, de frissons, de maux de tête, de douleurs musculaires, de sensation de malaise et de toux. L'apparition brusque d'une fièvre accompagnée de douleurs musculaires et de signes respiratoires est souvent nommée syndrome grippal.

Des infections respiratoires liées à des virus autres que ceux de la grippe (rhinovirus, etc.), ou liées à certaines bactéries, ont parfois des manifestations cliniques similaires.

Certains patients sont particulièrement exposés à des complications graves de la grippe, parfois mortelles, notamment : les patients âgés de plus de 65 ans ou ceux qui ont une affection chronique ou un déficit immunitaire ; les femmes enceintes, surtout au cours du 3e  trimestre de la grossesse ; les nourrissons âgés de moins de 6 mois.

En 2019, l'examen de référence pour confirmer un diagnostic de grippe est l'examen virologique en laboratoire à partir d'un prélèvement rhinopharyngé.

En pratique, quand on évoque une grippe, les informations recueillies par le médecin lors de l'entretien et de l'examen cliniques sont dans l'ensemble trop peu discriminantes pour écarter ou retenir ce diagnostic en confiance. C'est surtout la connaissance de la prévalence de la grippe (au moment où on évoque ce diagnostic) qui rend plus ou moins probable le diagnostic : en période épidémique, la probabilité de grippe est d'environ 70 % chez les personnes qui ont un syndrome grippal ; cette probabilité n'est que de 1 % hors période épidémique.

©Prescrire 1er octobre 2019

"Signes de grippe" Rev Prescrire 2019 ; 39 (432) : 764-766. (pdf, réservé aux abonnés)

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