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Phénomène de Raynaud primitif : soins de premier choix

Le traitement d'un phénomène de Raynaud primitif est avant tout préventif et symptomatique. Des adaptations du mode de vie sont souvent suffisantes pour soulager la gêne.

Un phénomène de Raynaud primitif est un trouble vasculaire localisé aux extrémités des doigts. Il est dit primitif quand il n'est pas la conséquence d'une affection associée. Il est lié à une crise de vasoconstriction (diminution du calibre des vaisseaux sanguins) provoquée le plus souvent par le froid. Chez la plupart des patients, ce phénomène se manifeste par une phase de pâleur des doigts, parfois suivie localement d'une coloration bleu sombre voire d'une rougeur. Des sensations désagréables ou douloureuses des doigts sont parfois associées, tels que des engourdissements des doigts, des fourmillements, des picotements.

En général, la gêne qui en résulte est modérée et dure environ 15 à 20 minutes. Il n'y a habituellement pas de complications liées à un phénomène de Raynaud primitif.

Sans traitement, les manifestations restent en général stables et disparaissent parfois spontanément. Divers moyens préventifs visent à garder la chaleur du corps et des extrémités, notamment : port de gants, de chaussettes et de vêtements chauds ; utilisation de chaufferettes chimiques pour les mains. Des mesures de réduction des facteurs déclenchants (froid, changement brusque de température, stress) ou aggravants (tabagisme, traumatismes au niveau des mains) sont souvent suffisantes pour rendre les troubles tolérables.

Quand les symptômes restent trop gênants malgré ces mesures, ou aux périodes d'exacerbation des symptômes liés au froid, un traitement symptomatique à visée préventive par la nifédipine à libération prolongée (indication non officielle en France), à des doses minimales efficaces sur les symptômes, est une option.

©Prescrire 1er octobre 2019

"Premiers Choix Prescrire. Phénomène de Raynaud primitif" Rev Prescrire 2019 ; 39 (432) : 761-764. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Les phénomènes
de Raynaud : un bilan
et un traitement
sont rarement nécessaires
Rev Prescrire 2001 ;
21 (222) : 771-775.
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