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Antidépresseurs IRS : des troubles sexuels persistant longtemps

Les antidépresseurs inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS) exposent à des effets indésirables sexuels pouvant persister longtemps après l'arrêt du médicament.

Mi-2019, l'Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé d'ajouter la mention de troubles sexuels persistants dans les informations officielles de certains antidépresseurs. Des cas de troubles sexuels persistant à long terme malgré l'arrêt de l'antidépresseur ont été rapportés avec les inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS) tels que la fluoxétine (Prozac° ou autre), le citalopram (Seropram° ou autre), et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline tels que la venlafaxine (Effexor LP° ou autre) et la duloxétine (Cymbalta° ou autre).

Les données proviennent de notifications enregistrées dans la base de pharmacovigilance européenne, dont 574 cas imputés à la duloxétine, et de publications, dont une série de 219 observations, chez 170 hommes et 49 femmes. Les effets indésirables les plus souvent rapportés ont été des dysfonctions érectiles, des pertes de libido, des anesthésies génitales, des difficultés à atteindre un orgasme, un émoussement émotionnel.

Divers troubles sexuels sont des effets indésirables déjà connus de ces antidépresseurs.

D'autres effets indésirables suggèrent un effet perturbateur endocrinien : des effets sur la qualité du sperme, réversibles ; des écoulements de lait ; des hyperprolactinémies et chez les enfants un ralentissement de la croissance et un retard du développement pubertaire. Des études chez l'animal juvénile ont montré une diminution de la fertilité et des retards de maturation sexuelle.

Les antidépresseurs exposent à de nombreux effets indésirables, notamment sexuels. La persistance de troubles sexuels après l'arrêt de l'antidépresseur est une donnée nouvelle.

©Prescrire 1er octobre 2019

"Antidépresseurs IRS : troubles sexuels persistants" Rev Prescrire 2019 ; 39 (432) : 743. (pdf, réservé aux abonnés)

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Rev Prescrire 2014 ;
34 (370) : 584-586.
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