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Cancers : chercher une éventuelle origine professionnelle

Aider à faire reconnaître l'origine professionnelle d'une maladie rend service au patient, et à la collectivité.

En France métropolitaine, le nombre annuel de nouveaux cas de cancers liés à des expositions professionnelles a été estimé, pour les années 2016 et 2017, à environ 12 800, soit 3,6 % des nouveaux cas de cancers chez les adultes. Pourtant, le nombre de cancers reconnus chaque année comme étant d'origine professionnelle est largement inférieur : le rapport est de 1 reconnu pour environ 7 estimés.

Les résultats d'un dispositif mis en place par la Sécurité sociale pour repérer une possible origine professionnelle des cancers de la vessie montrent qu'une recherche active permet d'améliorer grandement la reconnaissance de certains cancers professionnels. Le dispositif mis en place vise à rechercher, parmi les patients admis en affection longue durée (ALD) pour un cancer de la vessie, ceux qui semblent éligibles à une prise en charge au titre de maladie professionnelle, et à les informer des démarches à suivre pour en obtenir la reconnaissance.

D'abord expérimenté à partir de 2008 dans six régions, ce dispositif a permis d'y multiplier par 6, entre 2008 et 2017, le nombre de cancers de la vessie pris en charge en tant que maladie professionnelle dans le régime général de la Sécurité sociale. Depuis la généralisation de ce dispositif à la France entière en 2015, le nombre de cancers de la vessie reconnus d'origine professionnelle est en hausse constante : il est passé de 40 en 2008, à 310 en 2017.

Aider les patients à faire reconnaître l'origine professionnelle d'une maladie leur rend service. Cela permet par ailleurs de voir plus lucidement l'ampleur des risques de cancer professionnel, et de faire supporter les dépenses concernées par la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la Sécurité sociale financée par les cotisations des seuls employeurs.

©Prescrire 1er octobre 2019

"Cancers : chercher une éventuelle origine professionnelle" Rev Prescrire 2019 ; 39 (432) : 772. (pdf, réservé aux abonnés)

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