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Sudation excessive (hyperhidrose localisée) : premiers choix

L'application d'un antisudoral à base de sel d'aluminium sur la zone atteinte d'hyperhidrose améliore souvent les symptômes.

Une hyperhidrose est une sudation excessive, au-delà de ce qui est nécessaire physiologiquement pour réguler la température corporelle. Le plus souvent, elle n'a pas de cause identifiée, et elle est alors qualifiée d'hyperhidrose primaire. C'est une affection sans gravité, mais parfois gênante dans la vie sociale et professionnelle.

L'hyperhidrose localisée primaire se retrouve le plus souvent au niveau des paumes des mains, des plantes des pieds ou des aisselles.

Diverses mesures concernant la toilette et l'habillage sont parfois suffisantes pour limiter les conséquences d'une sudation excessive : se laver régulièrement et bien se sécher, porter des vêtements perméables à l'air, nettoyer fréquemment vêtements et chaussures, changer aussi souvent que nécessaire de chaussettes et privilégier les chaussures en cuir en cas d'hyperhidrose plantaire.

Quand la gêne le justifie, l'application locale d'un antisudoral à base de sel d'aluminium, tel que le chlorure d'aluminium, est le traitement complémentaire de premier choix. Ces antisudoraux sont commercialisés sous de multiples formes (gels, lotions, poudres, crèmes, etc.) et présentations (sprays, sticks, sachets, lingettes, semelles, etc.). Le choix est surtout fonction de la localisation de l'hyperhidrose.

Les antisudoraux aux compositions les plus simples sont à privilégier afin de limiter le risque accru d'effets indésirables, notamment de réactions allergiques.

En l'absence de résultats probants, des séances d'ionophorèse, qui est l'application d'un champ électrique dans l'eau, est parfois utile. La toxine botulique A en injections locales est une autre option, d'efficacité temporaire, chez des patients très gênés par une hyperhidrose axillaire.

Les techniques chirurgicales sont à réserver aux formes sévères en dernier recours.

©Prescrire 1er avril 2018

"Hyperhidrose localisée primaire" Rev Prescrire 2018 ; 38 (414) : 282-284. (pdf, réservé aux abonnés)

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