Chaque année, Prescrire fournit son bilan thérapeutique, sur une trentaine de pages. Ce bilan permet de mettre en perspective, en toute indépendance, les avancées présentées durant l'année écoulée, les options à écarter, les informations et les incertitudes à partager avec les patients.
Par exemple, en 2016, en cancérologie, la catégorie "mieux prendre en charge" détaille de nombreuses informations utiles pour proposer ou expliquer une chirurgie d'emblée pour les carcinomes in situ du sein ; l'intérêt et les limites d'une chimiothérapie cytotoxique en ajout à la chirurgie en cas de cancers bronchiques non à petites cellules opérables. La catégorie "à noter dans sa liste de médicaments" retient l'intérêt du nivolumab dans le cancer bronchique métastasé ou inopérable.
Autre exemple, en cardiologie, la catégorie "mieux prendre en charge" fournit les éléments pour mieux choisir, par exemple, les traitements des varices des membres inférieurs, surveiller les anévrismes abdominaux, utiliser à bon escient les médicaments de l'insuffisance cardiaque, etc. Est également rappelée l'importance de penser aux causes médicamenteuses de troubles cardiaques.
Parmi les données les plus marquantes, on note aussi :
- le choix des bronchodilatateurs dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ;
- l'aménagement des prises d'une supplémentation en fer pour améliorer sa tolérance digestive ;
- des sevrages graves aux benzodiazépines lors d'hospitalisations ;
- le choix des traitements dans l'hyperthyroïdie dite maladie de Basedow ;
- des troubles extrapyramidaux avec des antidépresseurs inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS) ;
- des avancées dans le traitement de certains mélanomes ;
- des effets indésirables cardiovasculaires de nombreux médicaments, aussi chez les enfants ;
- etc.
©Prescrire 1er janvier 2017
"Enrichir et mettre à jour sa panoplie pour mieux soigner. Le tri 2016" Rev Prescrire 2017 ; 37 (399) : 32-61. (pdf, réservé aux abonnés)