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Mal des transports : les soins de premier choix

Le mal des transports peut souvent être atténué par des mesures non médicamenteuses.

Le mal des transports est un ensemble de sensations désagréables ressenties en cas d'accélérations ou de décélérations successives, réelles ou perçues. Le mal des transports intervient le plus souvent lors des trajets dans un véhicule. Les signes sont notamment des nausées, des sensations vertigineuses, une pâleur, un inconfort abdominal, des vomissements, des sueurs froides, une augmentation de la salivation.

Ces symptômes diminuent le plus souvent au fur et à mesure du trajet, voire disparaissent en cas d'exposition prolongée, grâce à une capacité d'adaptation qui varie selon les personnes. Après cessation des mouvements perturbants, les symptômes du mal des transports s'estompent le plus souvent en un quart d'heure environ. Ils réapparaissent parfois après que la personne a quitté le véhicule.

Pour prévenir ou limiter le mal des transports, quelques mesures non médicamenteuses semblent utiles : se placer dans le sens de la marche, à l'endroit le plus stable du véhicule, regarder l'horizon ou des objets distants, éventuellement s'allonger et fermer les yeux, s'occuper l'esprit et se détendre (en écoutant de la musique ou en discutant, par exemple). Il est préférable d'éviter de lire, de visionner un écran vidéo, et d'éviter les mouvements de tête, en la calant avec un coussin par exemple. Adopter une conduite souple et fluide est préférable.

Quand un recours à un médicament est souhaité, un antihistaminique H1 atropinique et sédatif tel que le diménhydrinate, la diphénhydramine ou la méclozine est le premier choix, à prendre quelques dizaines de minutes avant le départ. Ils sont en revanche à éviter pour le conducteur d'un véhicule, en raison de troubles possibles de la vision et d'un risque de somnolence. Les neuroleptiques "cachés" commercialisés comme antiémétiques (alizapride, dompéridone, métopimazine, métoclopramide), l'hydroxyzine et la scopolamine sont des médicaments à éviter.

Chez la femme enceinte, mieux vaut éviter les médicaments.

©Prescrire 1er septembre 2016

"Mal des transports. Premiers Choix Prescrire" Rev Prescrire 2016 ; 36 (395) : 678-680. (pdf, réservé aux abonnés)

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