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Conjonctivite allergique et grossesse : choisir les traitements les moins risqués pour la mère et l'enfant

En cas de conjonctivite allergique chez une femme enceinte, lorsqu'un médicament paraît souhaitable, il est préférable de choisir un médicament ayant une balance bénéfices­-risques favorable pour la mère et à nocivité peu probable pour l'enfant à naître.

La conjonctivite allergique est un trouble bénin mais parfois très gênant. La prise d'un médicament par une femme enceinte expose simultanément la mère et l'enfant à naître à des effets indésirables et doit donc être particulièrement raisonnée
(Cf. Femmes enceintes : soigner sans nuire).

Le traitement de la conjonctivite allergique, y compris chez la femme enceinte, repose sur l'éviction de l'allergène, et sur un lavage oculaire au sérum physiologique. En cas de symptômes oculaires gênants, le cromoglicate de sodium en collyre est le traitement local de premier choix pendant la grossesse. Les antihistaminiques H1 en collyre ont été moins étudiés, ou exposent à davantage d'effets indésirables sans être plus efficaces. Quand un antihistaminique H1 local est souhaité, l'épinastine est un choix raisonnable.

Quand les symptômes ne sont pas suffisamment calmés par voie locale, l'antihistaminique H1 peu sédatif de choix est la cétirizine. La balance bénéfices­risques de la loratadine, de la desloratadine et de la lévocétirizine, n'est pas plus favorable que celle de la cétirizine. La loratadine est à éviter au cours du premier trimestre du fait du risque de malposition du méat urinaire (hypospadias) observé chez l'Animal, et non exclu chez l'humain.

Certains médicaments sont à éviter chez les femmes enceintes, en raison de leurs effets indésirables graves : certains antihistaminiques H1 par voie orale qui sont des neuroleptiques cachés (alimémazine, méquitazine, prométhazine), corticoïdes en collyre.

©Prescrire 1er juillet 2016

"Patientes enceintes gênées par une conjonctivite allergique" Rev Prescrire 2016 ; 36 (393) : 521-525. (pdf, réservé aux abonnés)

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Voir aussi :

Femmes enceintes :
soigner sans nuire
(Août 2013)
Accès libre