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Hypertrophie bénigne de la prostate : les soins de premier choix

L'hypertrophie bénigne de la prostate est un phénomène physiologique, dont les conséquences sur la qualité de vie nécessitent parfois un traitement à bien peser.

L'hypertrophie bénigne de la prostate (alias adénome prostatique) est un phénomène physiologique lié au vieillissement. Les conséquences sur la qualité de vie sont le plus souvent une gêne urinaire : sensations de vessie incomplètement vidée, besoins rapprochés d'uriner notamment la nuit, interruptions du jet d'urine, difficultés à se retenir d'uriner, diminution de la force du jet.

Des mesures hygiénodiététiques sont utiles pour soulager des symptômes peu gênants notamment : éviter de boire avant de se coucher ou avant de sortir, uriner en deux temps pour mieux vider la vessie, réduire la consommation de substances aux propriétés diurétiques telles que le café ou l'alcool.

Quand un traitement symptomatique est jugé utile chez un patient gêné par une hypertrophie bénigne de la prostate, le premier choix est un alpha-1 bloquant tel que l'alfuzosine. Un inhibiteur de la 5-alpha réductase tel que le finastéride est une alternative, avec un profil d'effets indésirables différent.

Les complications graves de l'hypertrophie bénigne de la prostate sont rares : rétentions urinaires aiguës et chroniques, sang dans les urines, lithiases vésicales, infections urinaires récidivantes, insuffisances rénales quand l'hypertrophie de la prostate provoque une obstruction importante des voies urinaires, etc.

La chirurgie est le traitement de premier choix pour les patients qui ont des complications. C'est aussi une option pour ceux qui, après avoir été informés de façon équilibrée, préfèrent le traitement chirurgical. Quelle que soit la technique de chirurgie prostatique, environ les trois quarts des patients ont ensuite des éjaculations rétrogrades. La chirurgie prostatique expose à des complications postopératoires (dont hémorragies et infections), à des insuffisances d'érection et à des incontinences urinaires.

©Prescrire 1er juillet 2015

"Hypertrophie bénigne de la prostate. L'essentiel sur les soins de premier choix" Rev Prescrire 2015 ; 35 (381) : 530-532. (pdf, réservé aux abonnés)

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