Après un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique (la majorité des AVC), le risque de récidive est élevé et le risque d'autres accidents cardiovasculaires est accru.
Certains AVC sont causés par une affection identifiable qui justifie parfois un traitement rapide afin d'éviter les récidives : cardiopathie emboligène (source de caillots sanguins), rétrécissement de la carotide, etc. Les facteurs de risque cardiovasculaire global et d'AVC sont à rechercher, pour une prise en charge spécifique : hypertension, diabète, hypercholestérolémie, obésité, tabagisme, alcool.
Après un AVC, l'aspirine est le traitement médicamenteux de choix pour réduire le risque de récidive. Quand l'aspirine n'est pas souhaitable, notamment en cas d'intolérance digestive ou d'allergie, le clopidogrel est une alternative. Chez les patients ayant un antécédent d'AVC et une fibrillation auriculaire, la warfarine est alors le traitement de premier choix. Des médicaments comme le dipyridamole, la ticlopidine, l'abciximab, le cilostazol et les associations d'antiagrégants plaquettaires sont à éviter.
Après un AVC ischémique avec rétrécissement d'une artère carotidienne supérieur à 70 %, une intervention sur la carotide est à envisager.
Aucune mesure non médicamenteuse ne permet à elle seule de réduire le risque de récidive d'AVC à court terme. À plus long terme, il semble utile de mettre en oeuvre au cas par cas des mesures éprouvées dans d'autres domaines de la prévention cardiovasculaire : activité physique telle que la marche, apport limité en sel dans l'alimentation et régime dit méditerranéen, arrêt du tabac, modération de la consommation d'alcool, maigrir en cas d'obésité.
©Prescrire 1er septembre 2014
"Après un AVC ischémique : prévention des récidives" Rev Prescrire 2014 ; 34 (371) : 681-684. (pdf, réservé aux abonnés)