Les déchets d'activités de soins à risques infectieux, alias "dasri", doivent être séparés des déchets ménagers dès leur production afin, notamment, de ne pas exposer le personnel en charge des ordures ménagères à des risques de contamination et de blessure.
La responsabilité de la gestion des déchets d'activités de soins à risques infectieux produits au cabinet ou au domicile incombe aux professionnels de santé qui les produisent. La filière française d'élimination des "dasri" perforants produits par les patients en autotraitement se met en place fin 2013, plus de 10 ans après l'installation d'une filière d'élimination des "dasri" produits par les soignants lors des soins ambulatoires.
Deux enquêtes sur la gestion des "dasri" ont été menées en France, en 2009 et 2010, auprès de professionnels de santé libéraux. Ces enquêtes ont mis en évidence des disparités notables dans les pratiques.
La proportion de modes d'élimination inadaptés et le non-respect de la réglementation restent importants : collecteurs inappropriés ; déchets laissés au domicile des patients ; élimination de ces déchets avec les ordures ménagères.
En général, les soignants perçoivent l'importance de cette filière, mais beaucoup d'entre eux estiment que la mise en œuvre est difficile.
Pour les soignants comme pour les patients, s'approvisionner en collecteurs vides puis déposer les collecteurs pleins dans les lieux de collecte agréés représente une contrainte ; mais pas plus que d'autres tris sélectifs motivés par la protection de l'environnement et des personnels travaillant dans l'élimination des déchets.
©Prescrire 1er octobre 2013
"Déchets de soins à risques infectieux : pratiques des professionnels de santé en ambulatoire" Rev Prescrire 2013 ; 33 (360) : 778-780. (pdf, réservé aux abonnés)