En France, les déchets d'activités de soins à risques infectieux, alias "dasri", doivent être séparés des déchets ménagers dès leur production afin, notamment, de ne pas exposer le personnel en charge des ordures ménagères à des risques de contamination et de blessure.
La filière nationale d'élimination des "dasri" perforants produits par les patients en autotraitement se met en place fin 2013, plus de 10 ans après l'installation d'une filière d'élimination des "dasri" produits par les soignants. Les "dasri" perforants concernés sont ceux produits dans le cadre d'un traitement médical ou d'une surveillance, mis en œuvre en dehors d'une structure de soins et sans l'intervention d'un professionnel de santé (sinon c'est à ce dernier de gérer ses "dasri"). Une liste limitative des maladies concernées a été publiée : diabètes, hépatites virales, infections par le HIV, insuffisances rénales chroniques, maladies de Parkinson, etc.
Depuis le 1er novembre 2011, les officines de ville ou les pharmacies d'établissements de santé ont l'obligation de distribuer gratuitement des collecteurs (à couvercle vert) à déchets d'activités de soins à risques infectieux perforants aux patients en autotraitement atteints d'une maladie appartenant à la liste limitative des maladies concernées.
L'association Dastri, qui regroupe les producteurs de produits de santé concernés, a pour mission de financer et d'organiser la filière spécifique de distribution, de ramassage et d'élimination des collecteurs, qui ne doivent pas être stockés chez le patient plus de 3 mois après leur fermeture définitive.
Dastri doit communiquer sur les lieux de ramassage accessibles au niveau local, dans divers lieux publics et établissements de soins, voire des pharmacies d'officine.
©Prescrire 1er septembre 2013
"Déchets de soins perforants produits par les patients : une filière d’élimination spécifique" Rev Prescrire 2013 ; 33 (359) : 699-702. (pdf, réservé aux abonnés)
