En France, une enquête réalisée en 2010 a montré que, parmi 100 femmes âgées de 15 ans à 49 ans vivant en France métropolitaine, ni stériles, ni enceintes, ayant des rapports sexuels et ne voulant pas d'enfant, 50 femmes prenaient un contraceptif hormonal oral (45 prenaient une pilule seule et 5 utilisaient pilule et préservatif), 21 femmes avaient un stérilet, 12 utilisaient un préservatif, 6 utilisaient la méthode du retrait ou des températures, 4 utilisaient une méthode hormonale autre que la "pilule" (dispositif transdermique ou implant de progestatif) ; 4 femmes avaient choisi la stérilisation à visée contraceptive et 3 femmes étaient sans contraception.
Malgré les données démontrant qu'un stérilet peut être posé sans inconvénient particulier à tout âge chez les femmes n'ayant jamais eu d'enfant, cette possibilité est apparemment peu utilisée. En 2010, seulement 1,3 % des femmes âgées de 15 ans à 49 ans sans enfant avait un stérilet, contre 20 % des femmes ayant un enfant et 40 % des femmes ayant deux enfants. D'ailleurs, 54 % des femmes interrogées pensaient que le stérilet n'était pas indiqué pour les femmes n'ayant pas d'enfant. Plus surprenant, il en était de même pour 69 % des gynécologues et 84 % des médecins généralistes.
D'après l'enquête, des disparités sociales persistent : les femmes qui n'utilisent pas de contraception sont plus souvent dans une situation financière difficile, peu ou pas diplômées, ou vivent en milieu rural.
L'implant apparaît plus souvent proposé en cas de difficultés financières de la femme ou si la femme est originaire d'Afrique subsaharienne. Tandis que les femmes de catégorie socioprofessionnelle élevée se sont vues plus souvent proposer les pilules les plus récentes.
©Prescrire 1er juillet 2013
"Choix de contraception en France : des disparités infondées" Rev Prescrire 2013 ; 33 (357) : 543. (pdf, réservé aux abonnés)