En France, l'adrénaline présentée en dispositifs d'injection intramusculaire assistée (alias auto-injecteurs) est commercialisée pour le traitement d'urgence des chocs anaphylactiques (chocs allergiques graves) survenant en réaction à des aliments, surtout les cacahuètes, des médicaments, des morsures et piqûres d'insectes, d'autres allergènes, ou induits par un exercice physique.
En France, début 2013, deux auto-injecteurs sont disponibles : Epipen°, que l'on peut se procurer seulement à la pharmacie des hôpitaux et Jext°, disponible dans les pharmacies en ville. Un troisième auto-injecteur, Anapen°, est annoncé comme devant redevenir disponible en officine, après correction d'un défaut de fabrication.
La principale différence entre ces auto-injecteurs est le mode de déclenchement de l'aiguille : par pression du pouce pour Anapen°; ou par la pression contre la cuisse pour Epipen° et
Jext°. Des erreurs de manipulations ont conduit à des injections involontaires, souvent dans le doigt ou la main, aux conséquences parfois graves (par exemple nécrose d'un doigt nécessitant une amputation).
Mieux vaut éviter de remplacer un modèle d'auto-injecteur par un autre, et en cas de rupture de stock, la substitution est à accompagner d'explications minutieuses aux patients et à leur entourage, visant à faciliter une administration correcte d'adrénaline en situation d'urgence et de stress, et à éviter les accidents.
Ces auto-injecteurs d'adrénaline sont à éliminer après l'injection, même s'ils contiennent encore de l'adrénaline. Ils sont tous à conserver à température ambiante.
©Prescrire 1er mars 2013
"Adrénaline en auto-injecteurs : éviter de substituer et bien expliquer l'utilisation" Rev Prescrire 2013 ; 33 (353) : 185. (pdf, réservé aux abonnés)
