L'ordonnance, support écrit d’une prescription, est le point de départ d'un processus de soins partagé entre le prescripteur, le patient ou son entourage, et les autres soignants amenés à s'y référer.
Une fois la décision prise de prescrire, la rédaction d'une ordonnance relève de la compétence des prescripteurs autorisés : médecin, chirurgien dentiste, sage-femme, infirmier, pédicure-podologue. Ils ont tout intérêt à en faire un outil de communication dépourvu d'ambiguïté aussi bien pour le patient ou son entourage, que pour le pharmacien ou tout autre soignant destinataire.
L'ordonnance doit répondre à certaines exigences réglementaires. Les prescripteurs ont à respecter certaines règles, dont les limites de leurs droits de prescription (médicaments interdits, prescriptions restreintes, etc.), et la lisibilité de l’ordonnance.
Les pharmaciens ont à s’assurer de la recevabilité de l'ordonnance (validité, mentions minimales, etc.), à déceler erreurs et mises en danger du patient, et à dispenser conformément les médicaments prescrits.
En termes de qualité des soins, l'ordonnance vise à sécuriser la dispensation et l'administration des médicaments, en organisant la communication avec le patient et entre soignants.
Diverses actions, faciles à mettre en oeuvre, visent à limiter les risques d'erreurs : lisibilité, prescription en dénomination commune internationale (DCI), précision dans le libellé de certaines mentions (dosages, forme pharmaceutique, etc.). Les logiciels de prescription sont un avantage, notamment en termes de lisibilité, mais ils exposent à des risques d’erreurs particuliers.
À toutes les étapes d'utilisation d'une ordonnance, les soignants ont à s'assurer que les mentions sont claires et comprises par les patients, et à communiquer entre eux si besoin.
©Prescrire 1er août 2012
"Ordonnance : entre règles et adaptation au patient pour mieux sécuriser les soins" Rev Prescrire 2012 ; 32 (346) : 578-584. (pdf, réservé aux abonnés)
