Pour réduire les complications cardiovasculaires chez les patients diabétiques de type 2, des essais ont montré qu’un traitement médicamenteux de l’hypertension artérielle est justifié à partir d’un seuil de 140/80 mm Hg.
Un essai clinique a inclus 4 733 patients diabétiques de type 2 à risque cardiovasculaire élevé. Les patients ont été répartis en un groupe "intensif" (visant une pression artérielle systolique < 120 mm Hg) et un groupe "standard" (visant moins de 140 mm Hg).
Ni la mortalité totale, ni la mortalité cardiovasculaire, ni l’incidence des coronaropathies non mortelles, ni celle des insuffisances cardiaques n’ont été réduites par le traitement intensif. Un accident vasculaire cérébral a été évité pour 700 patients traités pendant 5 ans environ.
Les hyperkaliémies (excès de potassium) et les hypotensions orthostatiques ont été plus fréquentes sous traitement intensif.
En somme, dans cet essai, abaisser la pression artérielle systolique à moins de 120 mm Hg plutôt qu’à moins de 140 mm Hg n’a pas réduit davantage la mortalité des diabétiques de type 2 à risque cardiovasculaire élevé.
La modeste réduction des accidents vasculaires cérébraux est obtenue aux prix d'effets indésirables plus fréquents.
©Prescrire 1er décembre 2010
"Diabète de type 2 : viser moins de 140/80 mmHg" Rev Prescrire 2010 ; 30 (326) : 924. (pdf, réservé aux abonnés)