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Évaluation du risque coronarien : en rester aux facteurs de risque habituels

Les "nouveaux facteurs de risque coronarien" ne sont pas utiles pour mieux prendre en charge les patients.

Pour tenter d’évaluer le risque individuel de survenue d’un événement coronarien majeur (mort par coronaropathie, infarctus du myocarde), certains facteurs sont habituellement pris en compte : le sexe, l’âge, la pression artérielle, le tabagisme, la cholestérolémie totale, la présence d’un diabète, certaines perturbations sanguines, des antécédents d’accidents cardiovasculaires familiaux précoces. Les patients à risque élevé se voient généralement proposer des mesures de réduction des risques, médicamenteuses ou autres.

Un organisme public étatsunien a étudié le rôle de 9 autres paramètres comme éventuels facteurs de risque : la concentration plasmatique de protéine C réactive (CRP), celle de la lipoprotéine Lp(a) ou de l’homocystéine, la glycémie à jeun, le nombre de leucocytes sanguins, la présence de parodontopathie, l’indice de pression systolique cheville-bras, le taux de calcification des artères coronaires visualisées par scanner, l’épaisseur de la paroi de la carotide mesurée à l’échographie.

Leur synthèse basée sur 75 études a montré qu'aucun de ces 9 paramètres ne pouvait être considéré comme facteur de risque d'événement coronarien majeur. En effet ils n'étaient pas à la fois facilement mesurables, de façon standardisée et reproductible ; de bonne valeur prédictive ; différenciant les personnes à risque faible de celles à risque élevé ; conduisant à une prise en charge spécifique des patients ainsi identifiés, et entraînant une diminution des événements coronariens majeurs.

Mieux vaut en rester aux facteurs de risque déjà connus.

©Prescrire 1er octobre 2010

"Évaluation du risque coronarien : en rester aux facteurs de risque habituels" Rev Prescrire 2010 ; 30 (324) : 767. (pdf, réservé aux abonnés)

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