• Une pression artérielle durablement haute est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires, mais la pression artérielle varie d’un jour à l’autre et peut augmenter en présence d’un soignant ("effet blouse blanche"). Il vaut donc mieux répéter la mesure ponctuelle de la pression artérielle, à quelques jours ou semaines d’intervalle.
• Dans son numéro d’avril, Prescrire analyse l’intérêt de l’enregistrement ambulatoire de la pression artérielle (alias mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) ou holter tensionnel), en alternative à la mesure ponctuelle répétée.
• Programmé pour mesurer la pression artérielle toutes les 15 à 30 minutes pendant vingt-quatre heures, ce dispositif nécessite que le patient remplisse un carnet d’observation, évite les exercices physiques intenses et note la durée et la qualité de son sommeil.
• Les valeurs moyennes de pression artérielle mesurées ainsi sont généralement plus basses qu’en cas de mesure ponctuelle. Les effets indésirables de ce dispositif sont peu nombreux et concernent surtout des sensations d’inconfort.
• L’évaluation de cette méthode est peu solide en termes de prévention des accidents cardiovasculaires et ne permet pas de conclure à sa supériorité sur la mesure ponctuelle répétée. L’enregistrement ambulatoire de la pression artérielle est une option à envisager en seconde intention, en cas d’hypertension non contrôlée par l’association de trois antihypertenseurs, et en cas de suspicion d’une "hypertension blouse blanche".
©Prescrire 1er avril 2010
"Enregistrement ambulatoire de la pression artérielle" Rev Prescrire 2010 ; 30 (318) : 276-279. (pdf, réservé aux abonnés)
