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Grossesse : pas d’apport de fer en l’absence d’anémie

L’apport excessif de fer chez les femmes enceintes augmente les risques d’accouchement prématuré, d’hypotrophie du nouveau-né et d'hypertension chez la mère.

Durant la grossesse, un manque de fer, qui se traduit généralement par une anémie (nombre de globules rouges ou taux d’hémoglobine insuffisant), est souvent associé à des accouchements avant terme et des naissances de nouveau-nés de faible poids. Sa prévention passe d’abord par une alimentation équilibrée et son traitement par l’apport de fer avec surveillance régulière, afin d’éviter une surcharge en fer.
Dans son numéro de mai, Prescrire publie une synthèse sur la supplémentation systématique en fer de femmes enceintes non anémiées, notamment basée sur 2 essais. Le premier essai mené chez 750 femmes a mis en évidence un nombre plus élevé d’hypertension artérielle maternelle et un nombre plus important d’enfants de petit poids de naissance chez les femmes supplémentées en fer. Un autre essai mené chez 120 femmes a montré un nombre plus important d’accouchements prématurés et de faibles poids de naissance chez les enfants nés de femmes présentant un taux élevé d’hémoglobine.
Une étude étatsunienne a montré que les femmes ayant un taux élevé d’hémoglobine durant la grossesse ont plus souvent donné naissance à des enfants de petit poids de naissance.
Au total, l’apport en fer est à éviter chez les femmes enceintes non anémiées, c'est-à-dire dont l'hémoglobine est supérieure à 11 g/100 ml aux premier et troisième trimestres, et 10,5 g/100 ml au deuxième trimestre.

©Prescrire 1er avril 2009

"Matuvu" Rev Prescrire 2009 ; 29 (306) : 314. Télécharger (pdf, 117 Ko).