Dans son numéro d'avril, Prescrire dresse un bilan de son analyse des guides de pratique clinique produits par la Haute autorité de santé (HAS) à l'intention des médecins.
Le constat tiré par Prescrire est que plus de la moitié de ces guides n'ont malheureusement pas de réel intérêt pour aider les professionnels voulant prodiguer des soins de qualité.
Si la HAS voulait assumer pleinement sa responsabilité affichée d'amélioration de la qualité des soins, alors l'intérêt des patients devrait être mis davantage en avant. La HAS devrait se donner les moyens d'écarter les conflits d'intérêts qui entravent son fonctionnement. Elle devrait davantage associer patients, infirmiers et pharmaciens à ses groupes de travail. Et tous les guides de la HAS accorderaient la part nécessaire à l'exposé des effets indésirables des interventions répertoriées, pour permettre aux soignants d'agir, auprès de chaque patient, en bonne connaissance de leurs bénéfices et de leurs risques.
La HAS est restée au milieu du gué quant à la qualité de ses guides pratiques clinique. Prescrire l'encourage à soutenir l'effort pour améliorer ses productions dans l'intérêt des patients.
©Prescrire 1er avril 2009
LIBRE "Le point après 2 ans d'analyse des guides de pratique clinique de la Haute autorité de santé" Rev Prescrire 2009 ; 29 (306) : 308. Télécharger (pdf, 65 Ko).