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Hypoglycémie : parfois d’origine médicamenteuse

Les hypoglycémies survenant chez les patients non diabétiques et chez les diabétiques non traités par insuline, sont rares mais parfois graves. Chez les patients traités par insuline, elles sont fréquentes mais généralement bien prises en charge par les patients.

Une hypoglycémie est définie par un taux de sucre sanguin abaissé, se manifestant par sueurs, anxiété, changement de comportement, confusion, faim, fatigue, pâleur, palpitation, tremblement, etc. Elle nécessite la prise de sucre par voie orale si possible, voire par voie intraveineuse, ou l’administration de glucagon dans certains cas. Dans son numéro de septembre, Prescrire souligne que, chez les patients non diabétiques, l’hypoglycémie est rare et souvent évoquée par excès. Chez les diabétiques traités par insuline, les hypoglycémies sont fréquentes et souvent sans conséquence, car ces patients sont en général entraînés à les reconnaître et à les prendre en charge.Chez les diabétiques non traités par insuline, les médicaments responsables d’hypoglycémies sont surtout les sulfamides hypoglycémiants et les glinides, notamment lorsque sont associés certains médicaments ou toxiques tels que dextropropoxyphène, tramadol, l’alcool, qui interagissent avec le traitement du diabète et ont un effet hypoglycémiant propre. Les hypoglycémies chez ces patients, bien que rares, sont parfois graves car leur diagnostic est tardif. La clonidine et le propranolol (deux antihypertenseurs) aggravent les conséquences des hypoglycémies car ils en retardent le diagnostic (symptômes masqués).

©Prescrire 1er septembre 2008

"Hypoglycémies d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2008 ; 28 (299) : 665-670. Télécharger (pdf, 125 Ko).