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Nexen° : un anti-inflammatoire non-stéroïdien avec des risques hépatiques graves

Le nimésulide (Nexen°) expose à des troubles hépatiques parfois mortels. Quand un anti-inflammatoire non stéroïdien est nécessaire, mieux vaut en utiliser un qui présente une balance bénéfices–risques favorable, tel que l’ibuprofène.

Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire déplore le maintien sur le marché du nimésulide (Nexen°). Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), commercialisé depuis 1998, n’apporte aucun progrès thérapeutique par rapport à d'autres AINS, alors qu'il expose à des troubles hépatiques parfois mortels.
En 2002, la Finlande et l’Espagne ont retiré le nimésulide du marché, en raison de l'observation de cas d'atteintes hépatiques graves. Des cas dont 2 décès avaient été également notifiés en France à cette époque. L’Irlande et Singapour ont décidé de retirer le nimésulide du marché en 2007.
En 2007, bien que l’Agence européenne du médicament ait confirmé les risques hépatiques du nimésulide, elle s’est contentée de limiter la durée du traitement, laissant des patients exposés à un risque mortel injustifié. Ces demi-mesures sont d’autant plus révoltantes qu’il existe une pléthore d’AINS commercialisés d’efficacité similaire et moins dangereux.
Combien d’hépatites, de transplantations et de morts faudra-t-il pour qu’enfin le nimésulide, dont la balance bénéfices-risques est franchement défavorable, soit retiré du marché ?

©Prescrire 1er décembre 2007

"Nimésulide et hépatites (suite)" Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 907. Télécharger (pdf, 65 Ko).