Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire montre que les noms commerciaux (alias noms de marque) des médicaments sont facteurs d'erreurs thérapeutiques par confusions de noms trop proches, surdosages par prises de médicaments à noms différents mais à même composition, etc.
La revue s'inquiète d'un projet de la Commission européenne qui pourrait accentuer encore les confusions en donnant plus de libertés aux firmes en matière de choix de noms commerciaux.
La dénomination commune internationale (DCI) est le seul langage commun qui permet de nommer les médicaments de la même façon, partout dans le monde. C'est un langage bien meilleur que les noms commerciaux pour les professionnels de santé, puisque les informations scientifiques de référence sur les médicaments utilisent la DCI. C'est un langage bien meilleur pour que soignants et soignés se comprennent, pour éviter des erreurs, des surdosages, des interactions médicamenteuses, etc.
Beaucoup de patients sont attentifs à leurs médicaments, même avec des noms complexes, et comprennent ce que représente le "vrai nom du médicament" : une substance active et non une image de marque.
Beaucoup de patients ont par exemple déjà appris à dire paracétamol, plutôt que l'un des très nombreux noms commerciaux de ce médicament. Il n'y aucune raison de s'arrêter là.
©Prescrire 1er décembre 2007
LIBRE "Intelligible" Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 881. Télécharger (pdf, 27 Ko).