Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC, dont la DCI (dénomination commune internationale) se termine par "pril") et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (alias "sartans", suffixe qui termine leur DCI) sont commercialisés pour le traitement de l'hypertension artérielle.
Les risques graves pour les enfants, lors de l'exposition de la mère pendant les deux derniers trimestres de la grossesse à un IEC ou à un sartan, sont connus depuis près de 20 ans. Outre les atteintes rénales, d'autres anomalies ont été rapportées : anomalies des membres, des poumons, de la face et du crâne, défauts d'ossification de la voûte crânienne, malformations cardiovasculaires et du système nerveux, etc. De telles malformations sont encore déplorées régulièrement.
Dans son numéro de mai, la revue Prescrire souligne qu'une étude menée aux États-Unis a montré des malformations environ 3 fois plus fréquentes chez les nouveau-nés exposés à un IEC pendant le premier trimestre de grossesse par rapport aux nouveau-nés non exposés à un antihypertenseur.
La revue conclut que, lors de l'institution ou du maintien d'un traitement antihypertenseur chez la femme enceinte, supprimer les IEC ou les sartans permet d'éviter d'exposer le ftus à un risque grave.
D'une manière générale, chez une femme en âge de procréer, mieux vaut choisir un autre antihypertenseur.
©Prescrire 1er mai 2007
"IEC et sartans : encore trop de grossesses exposées" Rev Prescrire 2007 ; 27 (283) : 356-357. Télécharger (pdf, 94 Ko).