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Mésothéliomes : en progression y compris au-delà des travailleurs de l'amiante

Le nombre de morts par mésothéliomes liés à l'amiante va augmenter au cours des prochaines années. Cela ne concerne pas que des travailleurs qui y ont été exposés.

Le mésothéliome est une tumeur (le plus souvent de la plèvre) dont l'évolution est fatale à brève échéance dans la quasi totalité des cas. Dans son numéro d'avril, la revue Prescrire précise que plus de 80 % des victimes de mésothéliomes ont une exposition connue à l'amiante. Ce cancer survient après un temps de latence d'en moyenne 25 à 30 ans après le début de l'exposition à l'amiante, qui produit de très fines fibres présentes dans l'atmosphère.
La contamination par l'amiante est essentiellement professionnelle, surtout dans les secteurs de fabrication de produits à base d'amiante, de l'isolement et des chantiers navals.
La contamination est parfois familiale (épouse, enfants, par brossage des vêtements de travail) ou environnementale, autour des mines, usines et décharges d'amiante. Elle peut être naturelle dans des régions où affleurent des gisements de cette roche.
L'augmentation du nombre de mésothéliomes dans tous les pays industrialisés suit la courbe de l'utilisation de l'amiante, qui fut maximale dans les pays industrialisés dans les années 1970. Un pic de 1 550 décès annuels est attendu en France entre 2015 et 2019.
Il existe aujourd'hui en France un mécanisme d'indemnisation des victimes de l'amiante, qui nécessite le diagnostic de mésothéliome. C'est une maigre consolation pour des victimes d'un risque industriel qui a été trop longtemps caché et nié.

©Prescrire 1er avril 2007

"Les mésothéliomes sont en progression, y compris au-delà des travailleurs de l'amiante" Rev Prescrire 2007 ; 27 (282) : 298-303. Télécharger (pdf, 157 Ko).