La varicelle est une maladie virale banale. Mais il existe des cas rares de forme grave, surtout chez des patients immuno-déprimés, des adultes, ou des femmes enceintes (et leur fœtus).
Dans son numéro de mars, la revue Prescrire expose les données disponibles sur deux vaccins commercialisés contre la varicelle (Varilrix° et Varivax°). L'évaluation est très limitée chez les enfants immunodéprimés, et les données chez la femme enceinte sont peu nombreuses. Chez les patients à immunité normale (surtout chez les enfants), le vaccin est très immunogène (il entraîne une production satisfaisante d'anticorps). Les vaccins varicelle sont des vaccins vivants atténués, qui exposent à des effets locaux au point d'injection et des effets indésirables généraux banals. Ils peuvent être à l'origine de varicelle grave en cas de déficit immunitaire méconnu. Par prudence, la vaccination est à éviter chez la femme enceinte.
La bénignité habituelle de la varicelle dans l'enfance, et le fait qu'une vaccination des enfants risque de déplacer les varicelles vers les adultes, chez lesquels elle est plus grave, ne sont pas en faveur d'une vaccination de masse des enfants. La vaccination doit être restreinte à certains groupes d'adultes non immunisés et non immunodéprimés susceptibles de transmettre la varicelle (personnels de santé, personnels de crèche), à l'entourage d'un immunodéprimé, éventuellement aux adultes sans antécédent connu de varicelle et ayant eu un contact très récent avec un cas de varicelle (la vaccination semble efficace quand elle est effectuée dans les 2 ou 3 premiers jours après exposition au virus), et aux enfants en attente de greffe.
©Prescrire 1er mars 2005
"Vaccins varicelle (Varilrix°, Varivax°)
" Rev Prescrire 2005 ; 25 (259) : 167-174. Télécharger (pdf, 267 Ko).
