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Firmes et associations de patients : des liaisons dangereuses

Ce n'est pas en dépendant des firmes pour leur financement et leur information que les associations de patients défendent le mieux leurs intérêts.

Au cours des dernières années, partout dans le monde, les "partenariats" entre firmes pharmaceutiques et associations de patients se sont multipliés. Dans son numéro de février, la revue Prescrire montre qu'un tel partenariat est faussé à la base par la différence entre les objectifs et les moyens des partenaires. Que ce soit à court, moyen ou long terme, les firmes et les associations de patients suivent leurs logiques propres, qui ne sont pas aussi convergentes que certains veulent bien le croire ou le dire.
Les firmes comptent sur les associations de patients pour augmenter leurs ventes. Les associations de patients souhaitent obtenir des informations sur les traitements, une aide financière pour leurs membres en difficulté, un financement de leurs activités, etc. Il arrive même que des firmes créent purement et simplement "leur" association de patients. Les firmes soutiennent aussi de multiples associations ou fédérations d'associations internationales.
La revue Prescrire insiste sur le fait que les associations de patients ont un rôle à jouer pour aider les patients à défendre leurs besoins et leurs intérêts. Mais ce n'est pas en se reposant sur les firmes pour leur financement et leur information que les associations défendront le mieux ces intérêts et garderont leur liberté. Et on doit toujours se demander ce que représentent vraiment les associations de patients : les patients, les firmes ou un mélange ambigu voire douteux des deux ?

©Prescrire 1er février 2005

LIBRE "Firmes et associations de patients : des liaisons dangereuses" Rev Prescrire 2005 ; 25 (258) : 133-134. Télécharger (pdf, 110 Ko).