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Coxibs : confirmation des risques cardiovasculaires

Après le retrait du marché du rofécoxib pour effets indésirables cardiovasculaires, ce risque est confirmé avec un autre anti-inflammatoire non stéroïdien de la classe des coxibs, le célécoxib.

En décembre 2004, un essai clinique comparant le célécoxib (Celebrex°) au placebo, en prévention des polypes colorectaux, a été arrêté devant un excès statistiquement significatif d'évènements cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux et décès).
2 400 patients avaient été traités pendant en moyenne 33 mois, par 400 mg à 800 mg par jour de célécoxib ou d'un placebo. On a compté environ 3 accidents pour 1 000 patients par an sous placebo, contre 8 à 11 accidents pour 1 000 patients par an sous célécoxib. Soit un excès d'environ 5 à 8 accidents pour 1 000 patients par an sous célécoxib. Ce chiffre est du même ordre de grandeur que le bénéfice apporté par le traitement médicamenteux de l'hypertension artérielle.
Dans son numéro de février, la revue Prescrire rappelle que le rofécoxib (ex-Vioxx°) a été retiré du marché en septembre 2004, pour excès d'accidents cardiovasculaires. L'Agence européenne du médicament a annoncé pour début 2005 un réexamen des données de l'ensemble des coxibs, y compris le parécoxib (Dynastat°) et le valdécoxib (Bextra°), qui exposent à des risques cardiovasculaires et cutanés.
Au total, ces données supplémentaires confirment que lorsqu'un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) paraît justifié, l'intérêt des patients est d'éviter les coxibs, et de s'en tenir aux AINS classiques.

©Prescrire 1er février 2005

"Coxibs et risques cardiovasculaires (suite) " Rev Prescrire 2005 ; 25 (258) : 109. Télécharger (pdf, 76 Ko).