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Retrait du marché de Vioxx° : la fausse surprise

Il suffisait d'examiner objectivement les données disponibles pour prédire le fiasco, et pour éviter d'exposer les malades à des effets indésirables sans bénéfice réel.

Dans son numéro de novembre, la revue Prescrire revient sur le retrait du marché du rofécoxib (Vioxx°), décidé par la firme Merck.
La firme a présenté sa décision comme étant la conséquence de l'analyse des résultats d'un essai clinique au cours duquel le rofécoxib a entraîné plus d'effets indésirables cardiovasculaires qu'un anti-inflammatoire non stéroïdien classique. Cette stratégie de communication a été largement relayée par les médias, notamment par ceux qui avaient chanté les louanges des coxibs (célécoxib alias Celebrex° et rofécoxib alias Vioxx°), au moment de leur mise sur le marché français.
Pour la revue Prescrire, il ne s'agit en aucun cas d'une surprise. Les résultats de cet essai confirmaient les résultats d'un essai dont la presse indépendante, telle la revue Prescrire, s'étaient fait l'écho depuis longtemps.
La baudruche Vioxx° est donc aujourd'hui dégonflée, la bulle boursière éclatée.
Les "coxibs" ont été abusivement présentés il y a quelques années comme étant de "super-aspirines" n'ayant pas les effets indésirables gastro-duodénaux des autres anti-inflammatoires stéroïdiens. Cette supériorité s'est avérée pour l'essentiel fictive. Et plusieurs "coxibs" ont été associés à un risque cardiovasculaire accru.
Au moins 28 000 personnes n'ont pas été surprises par le retrait de Vioxx° : les abonnés à la revue Prescrire.

©Prescrire 1er novembre 2004

LIBRE "Fausse surprise" Rev Prescrire 2004 ; 24 (255) : 721. Télécharger (pdf, 33 Ko).