prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2004 > Évaluation des médicaments : un peu plus de transparence

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2004 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180

Évaluation des médicaments : un peu plus de transparence

Le vent commence à souffler dans la bonne direction en matière d'information sur les médicaments.

Depuis de longues années, l'opacité règne en France sur le monde du médicament : faux-semblants, pression des firmes pharmaceutiques, complicité des leaders d'opinion, silence des agences, etc.
Dans son numéro de novembre, la revue Prescrire se réjouit de constater certains changements en cours. Les agences française et européenne du médicament commencent à être un peu plus transparentes, les représentants des citoyens parviennent à faire évoluer peu à peu la réglementation, les revues indépendantes perdurent et gagnent peu à peu en audience, les conflits d'intérêts et la dissimulation de données font réagir un public de plus en plus large.
Ainsi, la dissipation des brumes autour des effets indésirables des coxibs permet aujourd'hui aux patients de commencer à pouvoir comprendre ce que sont réellement ces médicaments, présentés il y a 4 à 5 ans comme des panacées. Autre exemple, dans le traitement de l'hypertension artérielle, la "valeur thérapeutique ajoutée" par des médicaments comme le 7ème sartan (olmésartan) ou le 11ème inhibiteur calcique (manipidine) est reconnue comme nulle par toutes les revues indépendantes d'Europe et d'ailleurs, et aussi par la Commission française de la transparence, dont chacun peut lire les avis sur internet (http://www.afssaps.sante.fr).
Il reste beaucoup à faire en matière de transparence et d'accès aux données, mais le niveau d'exigence des patients et des professionnels rigoureux ne fait que monter. Faisons en sorte que le vent continue à souffler dans la bonne direction.

©Prescrire 1er novembre 2004

LIBRE "Le mot de Gaspard : Le vent tourne" Rev Prescrire 2004 ; 24 (255) : 724. Télécharger (pdf, 115 Ko).