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Contraception : des échecs en partie évitables

Les femmes doivent être mieux associées au choix de leur moyen de contraception pour éviter leur non-utilisation, oubli ou échec, et pour prévenir les interruptions volontaires de grossesse.

Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse, 200 000 environ par an, ne diminue pas en France.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire souligne les résultats d'une enquête de l'Inserm qui a interrogé en 2000 près de 3 000 femmes ayant eu une interruption volontaire de grossesse ou une grossesse non souhaitée.
Environ les deux tiers de ces femmes utilisaient une contraception. Parmi les raisons invoquées pour expliquer l'échec de la contraception venait majoritairement la mauvaise utilisation de la méthode : oubli de la prise de pilule, problème de préservatif percé ou glissant, problème de date pour les méthodes naturelles, etc.
Parmi les femmes sans contraception, la majorité ont évoqué le fait qu'elles ne pensaient pas avoir de risque d'être enceinte, ou qu'elles n'avaient pas songé à utiliser un moyen de contraception. D'autres ont évoqué un problème d'accès aux méthodes contraceptives ("ne savait pas où aller"). L'enquête a montré que 39 % de ces femmes avaient une attitude fataliste sur le fait d'être enceinte ou non ("on verra bien").
Les femmes doivent être mieux informées des différentes méthodes de contraception, et s'approprier celle qui est la plus adaptée à leur contexte social, affectif et sexuel. Les professionnels de santé doivent aider les femmes à choisir la méthode de contraception qui leur convient le mieux.

©Prescrire 1er octobre 2004

"La contraception en France et ses échecs" Rev Prescrire 2004 ; 24 (254) : 705. Télécharger (pdf, 67 Ko).