Dans son numéro de mai, la revue Prescrire fait le point sur la place de l'angioplastie dans le traitement de la phase aiguë de l'infarctus du myocarde. Plusieurs essais cliniques réalisés depuis 1993 ont montré que l'angioplastie coronaire a une meilleure balance bénéfices-risques que les médicaments thrombolytiques (médicaments qui visent à résorber le caillot qui obstrue une artère coronaire) dans les infarctus évoluant depuis moins de 12 heures.
L'angioplastie consiste à dilater les artères coronaires malades (visualisées par l'injection d'un produit de contraste), grâce à un ballonnet introduit par sonde.
L'angioplastie évite plus de complications graves (récidive d'infarctus, accident vasculaire cérébral ou décès), notamment chez les patients sans signe de choc, mais elle nécessite un transfert rapide (moins d'une heure et demie) en milieu spécialisé, alors que l'injection d'un thrombolytique peut être pratiquée à domicile ou pendant le transfert.
Lors des infarctus avec choc (de mauvais pronostic) chez des personnes de moins de 75 ans, dans un essai clinique, l'angioplastie ou le pontage chirurgical en urgence (dans les 2 heures) ont réduit la mortalité, seuls ou précédés d'un traitement thrombolytique.
©Prescrire 1er mai 2004
"L'angioplastie coronaire à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde" Rev Prescrire 2004 ; 24 (250) : 354-361. Télécharger (pdf, 151 Ko).