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Saturnisme infantile : se mobiliser

Repérer les cas de saturnisme infantile ne suffit pas. Encore faut-il s'assurer du suivi des mesures à prendre.

Les enfants, particulièrement ceux âgés de moins de 6 ans, constituent une population à risque d'intoxication par le plomb (alias saturnisme). Les principales sources d'exposition sont les canalisations en plomb et surtout l'inhalation ou l'ingestion du plomb contenu dans des peintures à base de céruse, fabriquées avant 1948.
Des textes réglementaires ont été publiés pour mieux repérer les cas de saturnisme et développer sa prévention, notamment par une remise en état des logements insalubres. Pourtant, plusieurs enquêtes ont révélé de graves insuffisances dans l'application de la loi.
Dans son numéro d'avril, la revue Prescrire souligne la différence entre les déclarations concernant le saturnisme infantile (423 cas signalés en 2001) et les estimations d'une expertise collective de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) réalisée en 1999 (85 000 enfants). 620 logements ou parties communes seulement ont été signalés en 2001 comme "logement à risque", contre 150 000 logements à risque fréquentés par de jeunes enfants selon l'Inserm. Sur 1 649 logements ayant donné lieu à une notification préfectorale de travaux, seul un sur quatre a été réhabilité.
Le projet de loi de santé publique actuellement en préparation en France prévoit l'obligation de réfection des logements avant leur mise en location. La revue Prescrire pose la question de l'efficacité de nouvelles mesures réglementaires, quand les mesures précédentes ne sont pas appliquées.

©Prescrire 1er avril 2004

LIBRE "Saturnisme infantile : passer à l'action" Rev Prescrire 2004 ; 24 (249) : 297-298. Télécharger (pdf, 110 Ko).