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Rubéole : vacciner la mère pour protéger l'enfant

Si elle survient au cours de la grossesse, la rubéole peut provoquer des malformations graves chez le nouveau-né. Quand cela n'a pas été fait plus tôt, vacciner après l'accouchement pourrait permettre la réduction du nombre de cas de rubéole congénitale en France.

En France, 38 cas détaillés de rubéole survenus au cours de la grossesse ont été recensés pour l'année 2001. 28 des 38 grossesses recensées ont été poursuivies jusqu'au terme, 8 ont donné lieu à interruption médicale de grossesse, et 2 à des fausses couches spontanées.
Au total, 22 enfants sont nés indemnes de malformations. Mais pour les 6 enfants porteurs de malformations, aucune thérapeutique curative n'est disponible.
Une part importante de ces cas auraient pu être évitée, puisque le statut vaccinal de 31 des 38 femmes était connu avant la grossesse. Plus encore, 10 femmes avaient déjà eu une grossesse (dont 6 en France), mais aucune n'avait été vaccinée après l'accouchement.
Dans son numéro de mars, la revue Prescrire invite à poursuivre l'effort de vaccination contre la rubéole des enfants des deux sexes, et à vacciner les jeunes filles ou jeunes femmes qui n'ont pas bénéficié de la vaccination dans l'enfance.
La revue rappelle aussi l'utilité de vacciner systématiquement après l'accouchement les femmes non immunisées contre la rubéole.

©Prescrire 1er mars 2004

LIBRE "Prévenir les rubéoles congénitales en France" Rev Prescrire 2004 ; 24 (248) : 221. Télécharger (pdf, 75 Ko).