Dans son numéro de février, la revue Prescrire consacre un dossier à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une inflammation anormale des poumons due à des particules ou gaz nocifs. Longtemps silencieuse, la BPCO limite progressivement les capacités respiratoires, avec des épisodes d'exacerbations. Elle évolue parfois vers une insuffisance respiratoire chronique grave.
Le tabagisme est le principal facteur causal. Sa diminution partielle ou, au mieux, son arrêt, permet de ralentir voire de stabiliser la maladie.
Le traitement de fond, d'effet modeste, repose essentiellement sur les médicaments anticholinergiques puis les bêta-2 stimulants d'action rapide, voire les corticoïdes inhalés chez les patients les plus atteints. Durant les premiers jours d'une exacerbation, les corticoïdes oraux peuvent être utiles chez certains patients, ainsi que des antibiotiques. Les autres médicaments ont une efficacité minime, voire nulle.
L'entraînement physique peut être utile, ainsi que l'apport d'oxygène ou la ventilation mécanique chez certains patients. La chirurgie a des indications très limitées. La kinésithérapie respiratoire est déconseillée en traitement chronique.
Seul l'arrêt du tabac est efficace pour ralentir la dégradation progressive de la fonction respiratoire.
©Prescrire 1er février 2004
"Bronchopneumopathie chronique obstructive" Rev Prescrire 2004 ; 24 (247) : 118-128. Télécharger (pdf, 222 Ko).