L'exposition chronique au mercure expose à un risque d'effets neurotoxiques chez l'homme. La présence de ce métal dans l'environnement a une origine naturelle et industrielle.
Le mercure inorganique rejeté dans l'environnement est, en partie, drainé dans l'eau des rivières et des océans, et se dépose dans les sédiments où il est méthylé par les bactéries. Le méthylmercure ainsi produit est incorporé par le plancton puis ingéré par les poissons. Sa concentration est maximale dans les tissus des poissons carnivores les plus gros. La consommation répétée de certains poissons constitue ainsi une source d'exposition au méthylmercure.
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire précise quelles sont les précautions à prendre. La consommation de poissons d'élevage (truite, saumon, etc.) entraîne une exposition au méthylmercure sensiblement inférieure à celle des gros poissons vivant dans les parties profondes de la mer, carnivores et/ou à longue vie (daurade, espadon, requin, marlin et thon). La consommation de mollusques bivalves (huîtres, moules) a une influence négligeable sur l'apport en mercure.
Dans la vie quotidienne, il paraît difficile de connaître la provenance exacte des poissons que nous consommons et leur concentration en méthylmercure. C'est donc une recommandation de limitation des quantités absorbées des gros poissons de haute mer qu'il convient de retenir : 1 à 2 repas par semaine dans la population générale ; 1 repas par mois pour les femmes enceintes et les enfants jusqu'à deux ans.
Pour en savoir plus : Article en Une
©Prescrire 1er octobre 2003
"Mercure : ne pas abuser de certains poissons
" Rev Prescrire 2003 ; 23 (243) : 697-698. Télécharger (pdf, 97 Ko).
